Gaz de schiste – L’ennemie de la fracturation nous prévient, Traduction libre d’un article écrit avant la présentation de Jessica Ernst au Yukon

Gaz de schiste – L’ennemie de la fracturation nous prévient, Traduction libre d’un article écrit avant la présentation de Jessica Ernst au Yukon le 22 septembre 2012
Jessica Ernst ne peut pas nous dire ce qu’elle espère accomplir en étant conférencière sur les dangers de la fracturation hydraulique durant la présentation de samedi soir à l’église Sacred Heart Cathedral. “La fracturation tue l’espoir.” dit-elle. “Je n’ai plus d’espoir, s’il me reste quelque chose. Après ce que j’ai découvert, et ce que j’ai vu, ils ont tué tout espoir en moi.”

Mme Ernst présentera de l’information sur la méthode controversée ainsi qu’une partie de son périple de vivre dans une région fracturée. Sa visite coïncide avec la Journée mondiale contre la fracturation, et peu après la date limite pour recevoir les commentaires sur le projet de Northern Cross à Eagle Plains. La compagnie n’exclue pas la fracturation hydraulique dans sa proposition de forer 2 puits pétroliers et gaziers juste à côté de l’autoroute Dempster Highway. Cela fait des années que Mme Ernst nous prévient des dangers de la fracturation hydraulique. Bien que ses efforts lui ont valu beaucoup d’éloges (les Nations Unies lui ont accordé le prix “Femme de Courage” de 2011), cela lui a coûté presque tout ce qu’elle possède. En 1998, Mme Ernst est déménagée à Wheatland County, tout près de la communauté de Rosebud, en Alberta, pas loin de Drumheller. C’est un petit patelin de moins de 100 personnes, entouré de fermes céréalières. Plusieurs des résidents sont des enfants, souligne Mme Ernst.

Il y a une petite école d’arts et de théâtre à Rosebud. Mme Ernst a acheté une maison à cet endroit à cause de la beauté du paysage dans la région. Mais maintenant, à cause des travaux de la compagnie pétrolière EnCana, elle devra probablement vendre sa maison. Mme Ernst entame un procès contre EnCana, l’agence Energy Resources Conservation Board de l’Alberta et le gouvernement de l’Alberta. Elle prétend que la compagnie a pollué les puits potables de la région, dont le sien. Au début des années 2000, EnCana a commencé à forer pour du méthane dans les formations de charbon partout dans le coeur de l’Alberta. La compagnie a foré plus de 200 puits près de la nappe phréatique. Cela a tout été fait dans le secret, selon Ernst. Mme Ernst est une scientifique et a travaillé pour l’industrie du pétrole et du gaz comme consultante. Elle a même fait du boulot pour EnCana, souligne-t-elle.

Son robinet de bain a commencé à souffler du gaz en 2004. Elle pensait avoir un problème de plomberie. Ensuite sa peau a commencé à avoir des signes d’irritation et rougir après un bain. Elle croyait que c’était un symptôme de sa ménopause. Son comportement a changé de d’autres façons. Elle ne faisait plus aussi souvent la vaisselle. Ensuite ses chiens ont commencé à boire l’eau fraîchement puisée du puits: c’est là qu’elle a réalisé qu’il y avait un sérieux problème. Son eau est blanche laiteuse maintenant à cause de tous les produits chimiques qui sont dedans, dit-elle. Mme Ernst a commencé à faire sa propre recherche et sonner l’alarme. Des gens se sont moqués d’elle et la critiquer.

“Je pense (qu’EnCana) se servait des gens ici, ma communauté, comme des rats de laboratoire, pas seulement une expérience géologique, mais aussi comment la compagnie pouvait se servir de la nature humaine et la cupidité à leur avantage.” dit-elle. La compagnie a promis de donner $150,000 à leur compagnie de théâtre communautaire en 2004, mais elle a remis le chèque en 2010, dit-elle. Mme Ernst s’est fait dire qu’elle empêchait les gens de recevoir l’argent qui leur était due et mettait sa communauté en danger, dit-elle.

Mais elle continue de se battre.
EnCana a entravé à plusieurs lois pendant leurs travaux, avance Mme Ernst. Le cas n’est pas passé devant le juge encore. Une nouvelle déclaration de revendications a été déposée en juin. Les déclarations de la défense n’ont pas été présentées encore, et ses avocats lui ont prévenu que les délais peuvent s’étirer encore pendant des années. C’est un cheminement qui lui coûte très cher. Travailler à exposer la situation est devenu un travail à temps plein. Elle a déjà eu une compagnie, mais s’attend à déclarer faillite bientôt. Elle a déjà dépensé plus de $200,000 en frais légaux. Bien qu’elle entend souvent des gens partout dans la campagne qui sont préoccupés par la fracturation hydraulique et durant ses voyages à raconter son histoire, sa propre vie se vit en solitude. Elle a dépensé ses économies pour couvrir les frais de son cas légal et ne peut plus s’offrir des voyages pour visiter ses amis. Mais elle ne le fait pas seulement pour son puits, dit-elle. C’est pour l’eau potable de tout le monde.

“Toutes les lois et les règlements en Alberta qui sont sensées protéger l’eau potable n’ont pas été respectées, et le gouvernement et ses règlements ont aidé EnCana à garder tout çà secret et s’en sortir sans problèmes.” Elle a moins d’eau, maintenant. Elle doit conduire pendant 40 minutes pour se rendre à Rosedale pour s’en procurer, 681 litres à la fois. Quand elle a froid, l’hiver, elle ne peut pas produire assez de chaleur pour se chauffer et se donner un bain chaud en même temps. Mais elle ne baissera pas les bras. Elle est sceptique quand les gouvernements disent qu’ils vont interdire la fracturation hydraulique. “Quand il y a de sérieux dégâts causés par des tempêtes de vent, ou de la sécheresse, le gouvernement aide les personnes lésées. J’ai vu çà partout.” Mais quand vient le temps d’aider les citoyens qui ont de l’eau contaminée, l’aide ne vient pas, dit Ernst.

Mme Ernst commencera sa présentation à 19:00 heures samedi le 22 septembre 2012 dans la salle CYO dans le sous-sol de l’église Sacred Heart Cathedral à Whitehorse.

[Refer also to:  Foe of fracking offers grim warning ]

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